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NeufNeuf Festival
« Le solo NATURES prend comme point de départ l’ouvrage de Nina MacLaughlin Sirène, Debout. Ovide rechanté. L’autrice réécrit les métamorphoses d’Ovide à partir du point de vue des personnages féminins. La recherche chorégraphique démarre par la composition de portraits de ces femmes en explorant les notions d’incarnation et les processus de métamorphoses. Entre espace du mythe et réalité, le corps et quelques objets donnent naissance à une forêt de figures humaines, animales, végétales, minérales, divines. »
Nature : état de ce qui est nait. L’ouvrage de Nina MacLaughlin Sirène, Debout. Ovide rechanté constitue le point de départ du projet NATURES. L’autrice réécrit certaines des métamorphoses d’Ovide en prenant le point de vue de trente-sept personnages féminins. Les images et imaginaires liés aux figures et personnages ainsi qu’aux processus de métamorphoses sont les impulsions d’une recherche chorégraphique autour des notions d’incarnation, de forme, d’évocation et de transformation. Le premier axe de recherche se concentre sur de la notion de figure: comment faire émerger par la danse une figure, un personnage, qu’il soit humain ou animal, minéral ou végétal, fantastique ou divin? Sont explorés les liens entre formes et matières à travers différents niveaux de signifiance: reproduction d’une forme/image/posture, évocation symbolique en faisant apparaître des éléments spécifiques liés aux figures, tentative d’incarnation en convoquant sensations et imaginaires relatifs aux expériences des personnages. Sur le plan chorégraphique, ce spectre de niveaux d’apparition se met en jeu par une recherche à la fois sur le corps et à partir d’objets, matières, costumes comme impulsions, extensions ou substitutions du geste. Pour le moment, le bois, la pierre et le tissu constituent les matériaux de recherche, par leur côté organique et transformable. Seront mis en jeu divers rapports au corps et au geste: gestes quotidiens/fonctionnels, gestes produits par les sensations et imaginaires et enfin gestes liés à la forme, à une écriture graphique et poétique du corps. Cette diversité d’approches et de modes d’existence de chaque figure permet non pas l’illustration des personnages d’Ovide mais plutôt la création de nouvelles figures ou matières à partir de leurs essences. La métamorphose est le deuxième axe d’exploration chorégraphique de NATURES. La recherche chorégraphique s’appuie sur les processus de transformation racontés par Nina MacLaughlin mettant en jeu et en mouvement le corps de manières diverses. Ces actions et mouvements sont à l’origine de changements radicaux d’identités. Se pose la question de l’essence, de ce qui subsiste de l’identité passée et ce qui disparait complètement. Dans NATURES les processus de métamorphoses se décuplent sous différents aspects au-delà du sujet même des récits. La métamorphose est notamment en jeu dans le processus d’interprétation: le corps sujet se déforme, se remplit d’imaginaire, se bouleverse pour devenir autre et incarner une nouvelle identité, tout en conservant une forme d’essence. Le projet de la pièce d’incarner et d’évoquer trente-sept figures convoque encore la métamorphoses: un seul corps qui se laisse traverser par toutes ces figures, faisant exister des identités différentes les unes après les autres, par le travail chorégraphique. Le mouvement est inhérent à l’action de métamorphose. Chaque transformation revêt une qualité de mouvement et une temporalité spécifique. Les métamorphoses peuvent être subites, plus lentes, fluides ou au contraire laborieuses. Les images proposées par Ovide et Nina MacLaughlin ainsi que le travail du corps mettent en jeu plusieurs actions de transformation qui servent de base au travail chorégraphique: rotation, basculement, renversement, révolution, chute, tremblement, apparition, disparition, bouleversement, décomposition, recomposition, propagation, contamination… Ces actions sont explorées a des échelles différentes: mouvement du corps dans sa globalité, action d’une partie de corps comme élément déclencheur, impulsion de l’intérieur du corps ou d’un élément extérieur, transposition sur des objets… La composition globale s’appuiera sur une suite d’apparition de figures et d’une continuité dans les processus de métamorphoses. L’enjeu est de continuer à faire exister chacune des figures tout au long de la pièce. Un seul corps qui porte chaque identité et qui lorsqu’il se transforme laisse des traces des états précédents: traces matérialisées par des espaces, des éléments scénographiques, des marques sur le corps… La nature et particulièrement la forêt sont très présentes dans l’ouvrage de Nina MacLaughlin. Ce contexte spatial et imaginaire est posé comme cadre-écrin pour l’émergence des figures et leurs métamorphoses. Il s’agit de peupler l’espace scénique, cette forêt, de créatures de natures différentes. Une forêt dans laquelle coexistent espace du mythe et réalité contemporaine, comme c’est le cas dans l’oeuvre de Nina MacLaughlin. Les passages entre mythe et réalité, fiction et abstraction, nature et artifice, constituent un axe esthétique et dramaturgique central pour la pièce. Enfin, cette recherche chorégraphique ouvre à des questionnements eux aussi fils dramaturgiques possibles à tirer dans l’écriture de la pièce: Pourquoi s’intéresser au mythe? Pourquoi se métamorphoser? Que peut raconter un corps unique d’une diversité?
Delphine Mothes démarre sa formation en danse classique et contemporaine à l’école de ballet Gillet-Lipszyc à Biarritz. Après avoir validé une Licence d’Histoire (Toulouse 2 – Paris 7) et de danse (Paris 8) elle se forme professionnellement à la danse contemporaine à la Salzburg Experimental Academy of Dance (Autriche – 2014-2016) puis au sein de la formation Extensions de la Place de la Danse CDCN Toulouse-Occitanie (2016-2018). En 2019 elle crée la structure PHAENOMENON qui porte ses deux premiers projets en duo avec DJ Mayday: Une montagne, sous les palmiers (2021) et Pieces of my heart (2022). Actuellement, elle travaille également comme danseuse interprète avec Emmanuel Eggermont, Marinette Dozeville, Clémence Baubant et Mathilde Rance.
PHAENOMENON est créée en 2019. Avec Une montagne, sous les palmiers et Pieces of my heart, j’amorce un travail chorégraphique autour des questions de perception, de subjectivité et de réception du réel. Le corps vécu est placé au centre du processus. Affirmer la puissance du corps et l’importance de l’expérience physique comme lieux d’apprentissage et de savoir. Inventer sans cesse de nouvelles manières d’appréhender le corps et les disciplines artistiques avec lesquelles nous créons. Chorégraphier le sensible. Explorer le réel sous toutes ses formes. Créer du lien, entre des objets, entre des humains. Avec l’envie de partager les recherches chorégraphiques dans l’action, je propose depuis 2019 des ateliers en lien avec le travail chorégraphique développé auprès de publics variés.
Chorégraphe, Danseuse : Delphine Mothes